Archives mensuelles : mars 2013

Lancement du plan Énergie Méthanisation Autonomie Azote

Plan Methanisation

Delphine Batho et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ont visité, le 29 mars 2013, une exploitation agricole et son unité méthanisation sur la commune de Moustoir-Remungol en Bretagne, dans le cadre du lancement du Plan Méthanisation.

La méthanisation : une technologie importante pour la transition énergétique

La méthanisation est un processus de dégradation de la matière organique, dans un milieu sans oxygène, due à l’action de multiples bactéries. Elle peut avoir lieu naturellement dans certains milieux, tels que les marais, ou peut être mise en œuvre volontairement dans des unités dédiées grâce à un équipement industriel. Cette dégradation conduit à la production d’un gaz, appelé biogaz, qui peut être transformé directement en électricité, en chaleur, en biocarburant ou alors être injecté dans le réseau de gaz naturel.

La méthanisation :

-  réduit les volumes de déchets organiques ;

-  réduit les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, dans l’atmosphère ;

-  contribue à la production d’énergie renouvelable, sous forme de biogaz.

Cette technologie est donc à la fois une filière alternative de traitement des déchets organiques et une filière de production d’énergie renouvelable.

Le plan « énergie méthanisation autonomie azote » (EMAA)

A l’occasion de la visite de l’unité méthanisation de l’exploitation agricole en Bretagne, les ministres ont présenté le plan « énergie méthanisation autonomie azote », qui s’inscrit dans une double logique :

  • de démarche agronomique fondée sur le respect de l’équilibre de la fertilisation, la réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l’azote minéral par l’azote issu des effluents d’élevage ;
  • de développement de la production d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique de notre pays.

Le plan EMAA permettra une « gestion globale de l’azote » sur les territoires, en valorisant l’azote organique et en diminuant la dépendance de l’agriculture française à l’azote minéral, pour une agriculture à la fois plus compétitive et plus écologique. Cela réduira les coûts de fertilisation, limitera la pollution liée à l’azote en mettant à profit les excédents d’azote organique et réduira le recours aux engrais minéraux.

Ce plan vise également à développer un modèle français de la méthanisation agricole, privilégiant des installations collectives, des circuits d’approvisionnement courts et des technologies et savoir-faire français.

L’objectif du gouvernement est de développer en France, à l’horizon 2020, 1 000 méthaniseurs à la ferme. Cela mobilisera 2 milliards d’euros d’investissement et permettra de créer environ 2 000 emplois pérennes au plus près des territoires.

Le plan prévoit notamment :

  • le lancement, en 2013, d’un appel à projets « gestion collective et intégrée de l’azote » ;
  • l’optimisation du tarif d’achat pour l’électricité produite à partir de biogaz pour favoriser les projets de méthanisation collective à la ferme ;
  • la simplification des procédures administratives pour le développement des projets de méthanisation ;
  • un meilleur accompagnement des porteurs de projets ;
  • des efforts de structuration de la filière, dans le cadre d’un projet présenté au Programme investissement d’avenir pour créer une filière nationale dans le domaine des équipements de méthanisation et dans le domaine de la valorisation des digestats.

L’intégration de la filière méthanisation dans l’activité agricole offre d’importantes opportunités. Elle contribue à répondre aux enjeux environnementaux et énergétiques de notre pays. Elle permet d’assurer aux agriculteurs un revenu complémentaire dans le contexte actuel de fragilité des exploitations lié à la forte volatilité des coûts de production et des prix de vente, tout en participant à la dynamique de développement économique territorial.

Ce plan a été présenté dans le cadre du débat national sur la transition énergétique qui donnera lieu à une loi de programmation à l’automne.

Les objectifs de production de biogaz en France : La France s’est fixé des objectifs ambitieux qui prévoient sur une dizaine d’années la multiplication par quatre de la production d’électricité (625 MW en 2020) et de la production de chaleur (555 ktep en 2020) à partir de biogaz par rapport à 2010.
Le biogaz permettra d’alimenter l’équivalent de 800 000 foyers en électricité renouvelable (hors chauffage) et de produire l’équivalent de 555 000 tonnes de pétrole en chaleur renouvelable.

Lien avec l’article du Ministère du developpement durable

2017-02-05T18:54:21+01:00mars 30th, 2013|Méthanisation|Commentaires fermés sur Lancement du plan Énergie Méthanisation Autonomie Azote

Adoption de la loi Brottes

La proposition de loi Brottes  vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale, le 12 mars dernier, après 6 mois de débat chaotique, d’aller-retour entre l’Assemblée nationale et le Sénat et de remaniement de texte. Ce texte définitif instaure un bonus-malus sur la facture d’énergie et des mesures d’allégements en faveur de l’éolien terrestre.
Ce texte adopté par nos députés supprime les zones de développement de l’éolien (ZDE) qui faisaient sois-disant doublon avec les schémas régionaux éoliens (SRE), annexes des schémas régionaux climat air énergie (SRCAE). L’amendement des sénateurs demandant la révision des SRCAE en cas de suppression des ZDE n’a pas été retenu par les députés et c’est dommageable, un bon nombre de projets de ZDE ont été imposées par les élus locaux sans débat public.

La règle des 5 mâts pour la construction d’un parc éolien est également supprimée et le texte permet ainsi l’implantation d’une seule éolienne.

Les problèmes des professionnels de l’éolien :
Avec le ralentissement du développement des parcs éolien, 1256 Mw en 2010, 830 en 2011 et moins de 700Mw en 2012 les développeurs de parcs éoliens ont bien d’autres problèmes :

La loi Grenelle 2 qui permet aux installations de production à partir de sources d’énergie renouvelable inscrites dans le Schéma Régional de Raccordement, une possibilité de mutualisation des coûts et une priorité pendant 10 ans sur la capacité d’accueil des réseaux électriques. Les producteurs paieront ainsi le raccordement du réseau électrique au poste source le plus proche, ainsi qu’un coût mutualisé régional en fonction de la puissance installée.

– l’investissement très lourd, entre 15 à 20 millions d’euros, soit environ 3 millions d’euros par éolienne, financé par les banques par l’intermédiaire de prêts bancaires, banques pas très chaudes pour prendre de gros risques vis-à-vis de leurs investisseurs, vu l’incertitude des risques réglementaires et des futurs calculs de rentabilité
– autre problème, le recours de la FED contre l’arrêté tarifaire de novembre 2008 du ministère de l’Écologie qui accorde à l’électricité d’origine éolienne un tarif de rachat par EDF supérieur au prix du marché.  Pour les associations, cet arrêté est une aide de l’état déguisée, qui n’a pas été validé par la commission européenne et plusieurs experts considèrent que la cour européenne leur donnera raison.
Les banquiers sont donc dans l’attente d’une décision de la cour européenne, qui si l’arrêté est jugé comme “aide d’état “, obligera les propriétaires de parcs l’éolien à reverser les subventions qu’ils ont touchées depuis 10 ans  !
Et pour relancer les investissements, les professionnels attendent toujours un hypothétique arrêté que pourrait prendre le gouvernement pour faire signer par EDF des contrats d’achats avant la construction de parcs éoliens alors qu’actuellement les contrats sont signés à la fin de leurs constructions.

Recours devant le Conseil constitutionnel :
Nouveau revers pour ce texte de loi, les députés et sénateurs de l’UMP  ont déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel, les 110 sénateurs UMP mettent en cause l’instauration d’un bonus-malus contraire à l’égalité devant l’impôt, l’atteinte à l’indépendance des collectivités locales et le principe de protection des paysages et du cadre de vie. Les députés quant à eux dénoncent sur l’éolien l’utilisation de “cavaliers législatifs” (mesures sans rapport avec l’objet initial).  Le Conseil constitutionnel devra répondre à leurs demandes dans un délai d’un mois.

Commentaires de quelques députés :
Le député centriste Bertrand Pancher a voté contre le texte et dénonce la suppression des ZDE qui “mettent fin à des mécanismes de régulation permettant un développement concerté de ces zones. Ceci induira inévitablement un mitage de l’implantation et donc un rejet pur et simple de l’éolien ”  et dénonce “les bobos parisiens qui nous incitent à faire de l’éolien ”
André Chassaigne, président des députés Front de Gauche s’est élevé contre ses mesures qu’il qualifie “d’erreur colossale et faute contre la démocratie locale ” et “ces mesures vont développer une véritable guerre dans les territoires “.

Lien avec le texte de loi adopté :  texte adopté n°94

2017-02-05T18:54:21+01:00mars 15th, 2013|Eolien|Commentaires fermés sur Adoption de la loi Brottes

Du méthane de fumier pour chauffer le zoo de Beauval

Une unité de production de biogaz va être installée à Beauval. Elle utilisera les déjections des animaux pour produire de la chaleur et de l’électricité.

Les pensionnaires du zoo de Beauval ne s’en doutent pas, mais ils vont fournir le combustible destiné au chauffage de leurs logements ! C’est en effet avec leurs déjections que sera alimentée, en partie, la prochaine usine de méthanisation destinée à fournir la plus grande part de l’énergie consommée sur le site.

Le projet sortira de terre au début de l’été prochain. Mais l’équipe de direction y travaille depuis plus de deux ans. « Ce genre d’installation implique des études, des démarches administratives, des autorisations. C’est un processus lourd, et parfois ingrat » souligne Rodolphe Delord, patron du zoo. L’idée de départ : mieux valoriser les quelque 5.000 tonnes annuelles de fumier produites par les animaux.
Guillaume Pasquier, chef de projet chez Ledjo Énergie, bureau d’études spécialisé dans la production de biogaz, a conçu le plan de l’installation. « Elle consommera 10.000 tonnes de matières par an. Pour trouver le complément, nous avons passé un accord avec des agriculteurs situés dans un rayon de 5 km au sud de Beauval. »

“ L’installation couvrira près des 2/3 des besoins en chaleur ”

La diversification des apports fait partie des clés d’un bon fonctionnement. Outre les fumiers animaux, les fosses de stockage recevront donc des déchets verts, du lisier de porc, des fonds de silos à céréales. Toutes ces matières mélangées et portées à 37 degrés subiront un lent processus de fermentation sous l’effet des bactéries qu’elles contiennent.
Le méthane dégagé alimentera un moteur de cogénération relié à un alternateur. Cette installation produira à la fois de l’eau chaude et de l’électricité. La première alimentera les réseaux de chauffage des trois serres d’animaux tropicaux. La seconde sera revendue à EDF. « En saison froide, l’installation couvrira à peu près les deux tiers de nos besoins en chaleur. Elle nous permettra d’économiser 200.000 € de gaz naturel et produira une recette annuelle de 700.000 € pour l’électricité » calcule Rodolphe Delord.
Une affaire rentable donc, et qui justifie l’investissement prévu de 2,3 M€, avec une participation d’Oséo pour sa dimension écologique. Car au-delà des chiffres, l’unité de méthanisation de Beauval veut illustrer la volonté de l’établissement de travailler dans un esprit de développement durable. « La combustion du méthane ne produit que de la vapeur d’eau » souligne Guillaume Pasquier. « Et les matières fermentées donnent naissance à un compost biologique excellent pour l’agriculture. » Tout le monde y gagne. Et personne ne s’offusquera plus de voir des lamantins barboter dans une eau à 28 degrés au cœur de l’hiver !

NR du 13/03/2013

2017-02-05T18:54:21+01:00mars 14th, 2013|Méthanisation|Commentaires fermés sur Du méthane de fumier pour chauffer le zoo de Beauval

Les grues sont de retour dans l’Indre

Signe que le printemps approche les grues cendrées traversent l’Indre depuis plusieurs jours. Plusieurs centaines effectuent leur migration de retour vers le nord et font une halte migratoire dans le Boischaud nord.

Levez les yeux et ouvrez grand vos oreilles pour profiter de ce spectacle.

 

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2017-02-05T18:54:21+01:00mars 5th, 2013|Environnement|Commentaires fermés sur Les grues sont de retour dans l’Indre

Réunion de la CdC du pays d’Ecueillé

Le conseil de communauté de communes du pays d’Ecueillé a délibéré des affaires suivantes lors de sa dernière réunion.

Déchetterie. Pour optimiser la collecte de déchets verts, la création d’une plateforme de broyage a été évoquée. Le président de la communauté de communes, Raymond Thomas, a présenté une estimation du coût des travaux à hauteur de 89.412 € HT. Après avoir débattu, le conseil l’a accepté et a chargé Raymond Thomas de solliciter les subventions nécessaires pour pourvoir au financement. Celles-ci sont possibles, au titre de la dotation d’équipement des territoires ruraux (40 % de la somme HT) et au titre du programme départemental de maîtrise des déchets ménagers du conseil général (20 % du total). La communauté de communes devrait donc, au final, financer ce projet à hauteur de 35.764 €

Lotissement bourg de Pellevoisin. La réalisation de la voirie étant nécessaire, le président a soumis au conseil de communauté de communes l’estimation des travaux qui s’élève à 58.350 € HT. Le conseil l’a accepté. Des subventions vont être obtenues, la communauté de communes engageant finalement 35.010 €

Projet éolien. Des invitations destinées seulement aux élus de chaque commune du canton avaient été lancées pour une réunion non publique, lundi 11 février, à Villegouin., avec la présence de personnes compétentes. Christian Simon, conseiller général et maire de Préaux, ayant invité la population à assister à cette réunion, celle-ci est annulée et reportée à une date ultérieure et en un lieu différent. Par ailleurs, une réunion publique se tiendra courant mars.

Haut débit. Alain Reuillon, vice-président de la communauté de communes, précise que des travaux de déploiement du haut débit sont prévus sur la commune de Frédille, pour un coût de 50.000 € environ.

 

NR du 02/03/2013

2017-02-05T18:54:21+01:00mars 4th, 2013|Politique|Commentaires fermés sur Réunion de la CdC du pays d’Ecueillé

Pétition pour une PAC plus verte

Dites à vos élus à Bruxelles de voter en mars pour une autre politique agricole !

Depuis plus de 50 ans, les pratiques agricoles industrielles qui polluent le sol, l’eau et l’air ont été subventionnées et encouragées, alors que l’agriculture de qualité a largement régressé. Avec près de 50 milliards d’Euros annuels, la Politique Agricole Commune représente 40% du budget européen. Ainsi, ce sont vos impôts qui sont gaspillés.

Les dommages pour nos campagnes et notre agriculture sont frappants : en Europe 3,7 millions d’emplois agricoles ont été perdus au cours de la dernière décennie, et 300 millions d’oiseaux des champs ont disparu depuis 1980. En France, 91% des cours d’eau sont contaminés par les pesticides. C’est inacceptable ! Le temps est venu de transférer les aides publiques vers des pratiques agricoles qui respectent l’environnement, et permettent de produire une alimentation saine aujourd’hui et pour les générations futures. Il est plus que temps d’avoir une politique agricole qui bénéficie à la société dans son ensemble.

Si vous ne voulez pas que vos impôts subventionnent des pratiques qui dégradent l’environnement et les paysages et contribuent à la diminution du nombre d’emplois en agriculture, demandez à vos députés européens de voter mi-mars pour une politique agricole plus verte et plus juste. Pour la première fois depuis 50 ans les députés européens sont en mesure d’orienter la Politique Agricole Commune vers plus de durabilité et moins de gaspillage d’argent public. Il s’agit d’une occasion à ne pas manquer !

Signez la pétition !

2017-02-05T18:54:21+01:00mars 3rd, 2013|Environnement|Commentaires fermés sur Pétition pour une PAC plus verte
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