Le président du Conseil départemental de l’Indre vient d’écrire au préfet du département pour lui demander qu’aboutisse enfin, la création d’un groupe de travail sur les implantations d’éoliennes. C’est ce qu’avait promis le gouvernement en 2019.
Serge Descout s’impatiente. Dans un courrier qu’il vient d’adresser au préfet du département Thierry Bonnier, le président du Conseil départemental demande au représentant de l’État d’accélérer la mise en place d’un groupe de travail et de concertation autour des projets éoliens. Lors de sa venue en septembre 2019 à Valençay, Emmanuelle Wargon, alors secrétaire d’État auprès de la ministre à la Transition écologique, avait annoncé la création de ces groupes de travail par département. Des outils pour rassembler tous les acteurs des différents projets, dégager des consensus, autant que faire se peut, et surtout d’avoir une réflexion sur la répartition territoriale de ces différents projets éoliens. Mais ce groupe de travail n’a pas vu le jour dans l’Indre, “l’attente est pourtant grande de prendre en compte l’avis des élus locaux et des habitants” écrit le président du Département, qui en février 2020 avait demandé au préfet, un moratoire sur l’éolien dans l’Indre.

Serge Descout, qui semble donc trouver le temps un peu long sur la création de ce groupe de travail, demande donc au préfet de saisir Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique ou Bérangère Abba, secrétaire d’État en charge de la biodiversité.

“Un aménagement de l’éolien totalement déséquilibré” estime Serge Descout
Dans son courrier, Serge Descout en profite pour rappeler que sur les implantations d’éoliennes, l’Indre est un “territoire très largement doté en la matière et bien souvent au mépris du paysage environnemental, touristique et patrimonial.” Et le président du Conseil départemental d’ajouter : “Nous subissons un aménagement de l’éolien totalement déséquilibré à l’échelle régionale qui reste incompréhensible pour de nombreux élus et administrés du territoire, d’autant qu’ils n’ont plus aucun représentant, à aucun moment, dans l’instruction de ces demandes d’implantation.”
France Bleu du 26 janvier 2021