Il s’agit maintenant d’un procédé alternatif de production de notre bon vieux gazole.

Fin 2010, la société Sita UK, filiale de Suez environnement et leader du recyclage sur le marché UK, et la société Cynar Plc, spécialiste des technologies de conversion, ont signé le premier accord commercial portant sur la transformation industrielle de déchets ménagers plastiques en diesel.

Cette technologie dont le brevet est en cours a été mise au point par Cynar Plc qui cherchait alors des partenaires industriels pour la déployer sur le marché. D’autres technologies avaient déjà fait parler d’elles, mais celle-ci est la première à aboutir à une mise en oeuvre commerciale.

L’idée…
L’idée fondatrice est toute simple : Redonner aux déchets ménagers plastiques en fin de vie leur forme d’origine, le pétrole.
Paquets, bouteilles en plastiques, sacs de supermarchés, plastiques non recyclable…  Le plastique est indispensable à notre vie quotidienne. L’intérêt est de les récupérer pour les rendre utiles.
Le procédé :
Les déchets plastiques, y compris ceux non recyclables, sont broyés pour obtenir des petites lamelles. Ces lamelles sont ensuite chauffées par pyrolyse à plus de 400° dans des cuves . L’objectif est de transformer le plastique en gaz qui est ensuite converti en liquide brunâtre. Ce liquide obtenu, c’est du diesel qui peut être directement versé dans le réservoir d’essence de la voiture. Il est utilisable ainsi, sans raffinage supplémentaire ni transformation de la voiture. Il est compatible avec les diesels conventionnels. L’ensemble du processus de conversion est surveillé en permanence pour obtenir un fuel liquide exploitable. (Taux de conversion : 75%)

1 tonne de déchets = 750 litres de combustible

Par ailleurs ce procédé de valorisation des déchets permet d’améliorer le taux de recyclage général.
Des usines de conversion :
Ce partenariat commercial a pour objectif la construction par Sita UK de 10 usines de transformation au Royaume-Uni. Chaque usine serait capable de convertir 20 tonnes de déchets plastiques par jour en diesel – soit 6 000 tonnes à l’année. Chaque usine devrait ainsi produire plus de 4 millions de litres de combustible diesel par an.
La mise en service de la première usine devrait intervenir fin 2011. Le coût de production de ce diesel « recyclé » devrait avoir un coût inférieur au diesel classique.
L’impact environnemental :
Aucune information ne circule pour le moment sur le bilan carbone de cette transformation. Cependant, les porteurs du projet expliquent qu’il devrait avoir une empreinte moins élevé que le diesel classique.
Par ailleurs, les déchets plastiques mixtes, considérés comme non recyclables et non valorisables, ont toujours été destiné à la décharge. Ce projet permettra de détourner 60 000 tonnes de déchets de l’enfouissement par an.
Jusqu’alors impossible, ces déchets sont maintenant voués à connaître une seconde vie.