Le guide qui n’avait pas été mis à jour depuis des années a été retoqué fin juin 2012. Pas de grand changement, les services préfectoraux, à les lire, ne semblent pas très favorables à l’éolien et je ne résiste pas à rappeler la conclusion de la préfecture :

“Il convient de rappeler que le potentiel éolien dans le département est relativement faible.” Va comprendre…

Aujourd’hui, les éoliennes produisent dès que la vitesse du vent atteint 15 km/h et jusqu’à 90 km/h. Leur rendement devient optimal à partir de 50km/h.
Les régions les plus concernées, car offrant le potentiel le plus important, sont le Nord-Pas-de-Calais, la Bretagne et le Languedoc-Roussillon. Moins venteux, le contexte météorologique de l’INDRE est moins favorable à l’implantation d’éoliennes, mais la faible densité de population et le caractère dénudé du paysage dans certaines zones du département éveillent l’intérêt des porteurs de projets.
Dans le département de l’Indre, quelques projets sont déjà en cours d’étude et certains ont d’ailleurs fait l’objet d’une publicité par voie de presse.
Dans ce contexte et considérant qu’il convient d’assurer la préservation de notre patrimoine paysager, la Direction de l’Architecture et du Patrimoine a adressé aux Préfets de Départements et aux Chefs de Services Départementaux de l’Architecture et du Patrimoine une note méthodologique concernant l’implantation d’éoliennes.

En effet, la nature même des éoliennes leur confère deux caractéristiques qui expliquent leur impact sur le paysage :

  • d’une part, il s’agit de constructions très élevées, puisque les projets actuels atteignent et dépassent quatre-vingts mètres. Certaines éoliennes mesurent même cent mètres de hauteur.
  • d’autre part, elles doivent être implantées dans des zones exposées au vent, qui sont souvent des sites dégagés offrant des perspectives intéressantes.

Pour ces deux raisons, les éoliennes sont, le plus souvent, visibles de très loin. Si les conditions de visibilité dépendent naturellement du site, on estime qu’une éolienne de cent mètres de haut peut se voir jusqu’à trente kilomètres. Cet aspect est d’autant plus préoccupant que les éoliennes seront à l’avenir de plus en plus implantées en parcs de plusieurs machines, pour des raisons d’efficacité énergétique.
L’exploitation des sources d’énergie renouvelables est appelée à contribuer de plus en plus à la satisfaction des besoins en électricité. Parmi celles-ci, l’énergie éolienne connaît aujourd’hui un essor spectaculaire au niveau mondial. En conséquence, les projets d’implantation de fermes éoliennes se multiplient et soulèvent de nombreuses questions quant à l’instruction des dossiers.
La DDE de l’Indre a organisé une réunion des différents services de l’état et des partenaires concernés par ces implantations, à l’issue de laquelle certaines propositions ont émergé et, notamment, l’examen de tous les projets par la Commission des Sites, Perspectives et Paysages et la Mission Interministérielle de l’Aménagement et du Développement du Territoire, ainsi que l’élaboration d’un guide destiné essentiellement aux élus locaux et porteurs de projets.
Il convient de rappeler que le potentiel éolien dans le département est relativement faible. C’est pourquoi le document ci-joint a la seule ambition de rappeler, sur la forme comme sur le fond, les conditions auxquelles les projets doivent répondre en vue de leur autorisation. Le respect de ces conditions par l’ensemble des porteurs de projet doit permettre un développement raisonné et harmonieux des installations éoliennes dans le département.

Lien avec l’article de la préfecture de l’Indre
application/pdf Guide de recommandations concernant les éoliennes dans l’Indre 262,84 kB | 14/12/2011