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Hubert de la Roche, de Villentrois, réagit à notre article du 1 er  juillet sur le projet de parc éolien à Saint-Lactencin.

La Nouvelle République titrait, le 1er juillet, sur le tourisme, moteur économique régional, et, dans le même temps, nous apprenait que trois ou quatre projets éoliens concernant le Boischaut-Nord sont mis à l’enquête publique, stade avant-coureur du permis de construire. Or, les parcs éoliens sont, sans conteste, des vecteurs de désertification. Il faudrait savoir les réserver aux grands espaces vides de population et de faible attrait touristique, à l’exemple de la Champagne pouilleuse, en région Champagne-Ardennes, terre de batailles et non de résidence ni de patrimoine.

Pour notre région Centre, la Beauce et la Champagne berrichonne ont aussi de vastes espaces libres avec un habitat regroupé sur les vallées. C’est là qu’a commencé, très logiquement, le développement éolien.
Faut-il, en revanche, céder à l’appétit, bien rémunéré, des promoteurs dans les zones de bocage dont le Boischaut-Nord est un bon exemple, faisant couloir naturel entre deux zones naturelles protégées, la Sologne, au nord, et la Brenne, au sud. D’ores et déjà, le développement du tourisme et de l’habitat résidentiel rural y est une réalité génératrice d’emplois (bâtiment, services, commerce) et de ressources pour les communes. Que les promoteurs éoliens n’en aient cure ne surprend pas : c’est bien aux acteurs et responsables locaux de choisir et de conduire l’avenir de leur territoire. Faire le choix de gâcher nos atouts naturels contre l’appât de retombées financières d’aubaine apparaîtra bientôt comme une duperie.
Mesurons bien les enjeux de la planification nationale : hisser la part éolienne de notre production d’énergie électrique de 2 % à 5 %. Les enjeux du développement de l’habitat résidentiel et du tourisme sont, fort heureusement, d’une tout autre ampleur.

NR du 5/07/2013