Plusieurs projets de développement d’éoliennes se dessinent mais cela ne semble guère intéresser les populations concernées. Dommage.

Certes, les réunions publiques présentant les zones de développement de l’éolien sont obligatoires pour les porteurs de projets souhaitant une validation par le préfet, mais il est tout de même déconcertant de voir à quel point les habitants se désintéressent de la question. Pour preuve, vendredi soir, à la salle des associations de Vouillon, le public se comptait sur les doigts d’une main amputée d’un ou deux doigts. Seuls, quelques maires des communes environnantes étaient présents pour écouter Julien Calabre, chef de projet des bureaux d’étude Adev environnement et Énergie géomatique.
« On a missionné ce cabinet afin qu’il établisse les zones favorables au développement de l’éolien sur notre secteur, explique Pierre Rousseau, maire de Saint-Valentin, président de la Communauté de communes de Champagne berrichonne. Le projet portait initialement sur seize communes. Huit ont été jugées intéressantes qui ont ensuite délibéré. Quatre ont dit oui au projet éolien. »
Vouillon, Condé, Lizeray et Ambrault sont réparties sur trois zones distinctes que le spécialiste a présentées dans le détail tout en précisant que son rôle était de définir une zone de développement « et non pas une demande de permis de construire ». La sécurité, l’environnement, la faisabilité, sont autant d’éléments qui ont été pris en considération, eu égard à la réglementation afin de déterminer précisément des zones éoliennes suffisamment rentables : « A 80 m de haut, on est sur un gisement de 4,5 m à 5 m seconde, c’est-à-dire un gisement moyen comme c’est le cas ici », explique M. Calabre.

Trois secteurs retenus
Trois secteurs ont donc été retenus : un sur Ambrault-Vouillon, soit 580 hectares pour une puissance maximale de 60 MW qui pourrait accueillir une dizaine d’éoliennes ; le secteur sud d’Ambrault, un parc plus restreint pour une puissance maximale de 22 MW, soit cinq éoliennes ; et, enfin, le secteur de Lizeray, 1.000 hectares, pour une puissance de 72 MW, soit une quinzaine d’éoliennes.

C’est d’ailleurs à Lizeray que se tiendra la seconde et dernière réunion publique pour présenter ce projet de parcs éoliens qui représenterait une trentaine d’éoliennes. Les premières pourraient grimper dans le ciel, si le dossier avance normalement, dès 2014.

NR du 6/11/2011