DSC5427ovCréation du casier B sur le centre de stockage de déchets ultimes de la COVED à Le Tranger/Châtillon

Le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilé dans l’Indre, voté en juin, ne convient pas du tout aux représentants d’Europe Écologie – Les Verts.

Au début de l’année, le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilé (Pdedma) était passé à la moulinette d’une commission d’enquête, qui n’avait pas été tendre avec le conseil général (lire ci-dessous). Cette fois, ce sont les représentants d’Europe Écologie – Les Verts qui s’y collent, sur le tard, puisque le plan a été définitivement voté en juin. « Nous n’avons pas d’élus au conseil général et nous avons beaucoup de mal à accéder aux informations importantes, reconnaît Dominique Viard, membre de bureau. Mais nous l’avons épluché et il comporte des choses qui dérangent. Il y a, certes, des objectifs chiffrés : – 7 % en 2015 pour les déchets ménagers, – 18 % en 2020 par exemple. »

Mais, pour les écologistes, le conseil général reste flou quant aux moyens pour inciter les collectivités territoriales à améliorer leur traitement des déchets, pour tendre vers la baisse des déchets finaux, ceux qui ne pourront pas être retraités et qui seront donc enfouis. « Si on laisse faire les collectivités, est-ce que ça avancera ? » demande Patricia Danguy, écologiste, adjointe au maire du Poinçonnet. « Rien ne nous dit si on va continuer à enfouir des téléviseurs, conclut Dominique Viard. Autre interrogation, on nous a dit officiellement que les capacités du centre d’enfouissement de Gournay devaient être taries en juin, 7 ans plus tôt que prévu ! Le centre a demandé une extension, et pourtant les déchets arrivent toujours, on ne comprend pas. »
Pour finir, l’extension du centre d’enfouissement de Châtillon-sur-Indre a été autorisée. Une fois l’extension de Gournay confirmée, la capacité en enfouissement passerait à 170.000 t par an. L’objectif fixé pour les besoins de l’Indre, en 2020, c’est moins de 100.000 t. Pour les écologistes, deux conséquences : soit l’objectif ne sera pas tenu, soit l’Indre attirera davantage de déchets provenant d’autres départements.

repères
> Enquête publique. Le rapport était clairement défavorable : « Les orientations et objectifs n’apportent pas de solutions concrètes, laissant le champ libre aux structures de collecte et de traitement. Le plan ne comporte aucun objectif sur le nombre, les aires géographiques et les modes de collecte des structures de collecte. » Une source proche des commissaires enquêteurs est lapidaire : « Les décideurs se sont carrément assis sur les conclusions de l’enquête publique et n’en ont pas du tout tenu compte. »

Alexandre Larue