Pendant les élections cantonnales du 20 et 27 mars dernier, le programme du Parti Socialiste dédié à l’environnement proposait “d’améliorer encore la gestion et la valorisation des déchets : développer la méthanisation en lien avec le monde agricole, harmoniser le tri sélectif “. Le Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés du département de l’Indre est actuellement en révision par le conseil général et aucune proposition de valorisation comme la méthanisation ou d’autres techniques ne sont au programme. Bien au contraire, l’avenir de nos déchets est de finir dans des méga-décharges comme l’ISDN de Châtillon sur Indre avec une extension en volume de 60 000 tonnes par an sur 14 ans soit au final 840 000 tonnes ou Gournay avec 1 700 000 tonnes sur 20 ans.

Pourtant en septembre 2009 , le p”‘tit Castelroussin, expression locale du PS proposait une solution intéressante à la gestion des fermentescibles de la ville de Châteauroux :

Chaque année, Châteauroux et son agglomération génèrent 30.000 tonnes de déchets. Un record ? Non ! D’ailleurs, la tendance est à l’augmentation constante de ce tonnage. Chaque année, le SYTOM (l’organisme qui gère le ramassage et la destruction des déchets au niveau de l’agglomération), enregistre une hausse continue des demandes de mises en déchetterie.
Face à une telle production de « masse » que faire ?
A ce jour, ces dizaines de milliers de tonnes de déchets dits fermentescibles sont uniquement consacrées à la production de compost. Au terme d’un processus de fermentation, on obtient ainsi tout au plus 4.000 tonnes de compost destinées au secteur agricole. Hélas, ce compost est de si mauvaise qualité qu’il trouve difficilement preneur, même lorsqu’il est cédé gracieusement.
Ce constat nous amène donc à faire d’autres propositions en faveur d’une plus grande valorisation des déchets produits. Dans le cas de Châteauroux et de son agglomération, on pourrait envisager d’affecter ces déchets à la production d’énergie propre – et notamment à la production de biocarburants – qui pourraient ensuite être utilisés pour alimenter les véhicules municipaux (ou bien encore les bus de la CAC).
Le process industriel est depuis longtemps maîtrisé et mise en œuvre avec succès dans de nombreuses collectivités. Il s’agit de méthaniser les déchets ménagers pour les transformer en un gaz qui, une fois, liquéfié peut ensuite alimenter toute sorte de véhicules propulsés par des moteurs à combustion.
Le SYTOM de Châteauroux pourrait ainsi produire plus de 70.000 m3 de ce biogaz soit l’équivalent diesel de 75.000 litres !!!
Lorsque l’on considère aujourd’hui le prix du gasoil au regard notamment de la valeur dérisoire du compost, on perçoit vite l’intérêt d’un tel choix.
Ajoutons à cette considération financière, le fait que les transports – parce qu’ils génèrent à eux seuls plus de 25% des gaz à effet de serre – sont très largement responsables de l’actuel forçage de notre climat et on comprendra mieux l’effet bénéfique qu’il y aurait, pour notre environnement à convertir, au plus vite, nos véhicules aux bioénergies.
Mais cette politique de « décarbonisation » des transports en commun castelroussins supposerait au préalable un engagement fort de la collectivité. Hélas à ce jour, la municipalité ne souhaite pas faire cet effort.
Nous – socialistes – regrettons profondément cette attitude et défendons donc une autre alternative qui consisterait à créer une unité de traitement et de recyclage des déchets tournée vers la production de bioénergie. Cette unité de production pourrait être implantée sur le site de la Martinerie laissé vacant par le départ du 517ème, et serait la première entreprise de la zone de développement durable que nous souhaitons créer !